La Raison du plus fort n'est pas toujours la meilleure
Trois jeunes amis, marginaux en quête de communication, arpentent tout un quartier : Gerland, à Lyon. Leur déambulation les mène à la MJC, qui semble être un véritable refuge pour la jeunesse des environs. Dans ce lieu social, nos trois héros vont provoquer une confrontation avec les adhérents, les responsables d'activités, la direction...
Numérisation 2K et étalonnage réalisé en 2016 à partir de l'inversible 16 mm et du son magnétique conservés depuis 2015 dans les collections de la Cinémathèque française. L'étalonnage a été suivi par Bruno Patin aux laboratoires Éclair. Remerciements à Agostino DiFonzo.
Soutenu par Michael Lonsdale et Janine Bazin pour la sélection au Festival des jeunes auteurs de Belfort en 1978, ce film a reçu le prix d'honneur Jacques Rozier. Il y est question de ping-pong et d'art du judo, de peine de mort, de développement musculaire et intellectuel, de politique. Ce quartier de Gerland a aujourd'hui tout perdu de son côté pittoresque. De grands ensembles modernes ont remplacé les usines et les hangars. Ces rues n'existent plus. La Raison du plus fort n'est pas toujours la meilleure est le témoin d'une époque révolue, un document d'archive à découvrir absolument, car c'est avant tout un film sur la jeunesse lyonnaise à la fin des années 1970, et sur un quartier qui, aujourd'hui encore, se modifie de manière spectaculaire et voit inéluctablement disparaître les traces de son histoire ouvrière et populaire.
Agostino DiFonzo