La Campagne de Cicéron
Au chômage après avoir été renvoyé de la pièce qu'il répétait à Paris, et en froid avec sa compagne Françoise, Christian se réfugie dans les Corbières chez son amie Nathalie. Celle-ci est tombée amoureuse d'Hippolyte, qui les rejoint entre deux voyages d'affaires. Son arrivée provoque des tensions, si bien que Christian s'installe à la Campagne de Cicéron, la propriété de son amie Hermance. Sur place, il découvre que Françoise a également été conviée...
Restauration effectuée en 2009-2010 par le laboratoire L'Immagine ritrovata à partir du négatif image Super 16 et du son magnétique 35 mm conservés à la Cinémathèque de Toulouse. Avec le soutien de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma. Remerciements à la Cinémathèque de Toulouse ainsi qu'à la Cinémathèque de Jérusalem pour les sous-titres anglais.
« L'émergence d'un film tel que La Campagne de Cicéron, qui ne doit rien à la mode ou à l'air du temps, est pour nous une surprise. Car Davila renoue avec toute une tradition du cinéma français, celle de la "réalité féérique" pour qui le vrai est la source unique de la beauté. Au fond, nous savons gré à Davila de réintroduire la transparence du cinéma dans un paysage qui tend de plus en plus à la gommer, oubliant par là même l'une des vertus les plus fondamentales de l'enregistrement mécanique de la caméra. La Campagne de Cicéron arrive donc au moment où on pouvait commencer à douter du cinéma français. Ni moderne, ni postmoderne, le film de Jacques Davila est seulement neuf comme le sang qui circule dans les veines de ses personnages. Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui, c'est assurément La Campagne de Cicéron. » (Thierry Jousse, Cahiers du cinéma, mars 1990)
Né en 1941 à Oran (Algérie), Jacques Davila aborde le cinéma par le biais de la télévision. Il est en effet pendant trois ans (1969-1972) assistant de Janine Bazin et André S. Labarthe sur des émissions comme « Cinéastes de notre temps » ou les « Archives du XXe siècle ». Ses premières réalisations sont deux films courts consacrés à deux peintres : Bonnard et Ingres, avant une collaboration (comme réalisateur) à certaines séquences de « Dim Dam Dom ». Ses premières mises en scène sont d'abord théâtrales, au milieu des années 1970, après quoi, très vite, il passe au cinéma. En 1976, il réalise Certaines nouvelles, qui ne sera montré, pour des raisons financières, qu'en 1979 et pour lequel il recevra le Prix Jean-Vigo. Occupant une place à part dans la « bande à Vecchiali », Jacques Davila participe à l'aventure collective du film Archipel des amours et coscénarise les films de Gérard Frot-Coutaz Beau temps mais orageux en fin de journée et Après après-demain. Deux autres films suivront – Qui trop embrasse (1986) et La Campagne de Cicéron (1989) – avant qu'une mort prématurée n'interrompe sa carrière le 14 octobre 1991.
Retrouvez le film en VOD sur LaCinetek (www.lacinetek.com) et en SVOD sur le Vidéo club Carlotta Films (levideoclub.carlottafilms.com).